Oui! et c’est d’ailleurs le choix qu’ont fait la Duchesse Kate Middelton et le Prince William pour l’arrivée de leur troisième enfant Louis le 23 Avril de l’année passée, mais également Gisele Bundchen, Jessica Alba, Miranda Kerr, Melissa Joan Hart… Ces accouchements médiatiques ont permis à l’hypnose de trouver écho auprès des futures mères. Mais cette accompagnement existe déjà depuis bon nombre d’années…
Grantly Dick Read, obstétricien britannique partisan de l’accouchement naturel, dans les années 1920, s’intéresse de près au rapport à l’accouchement des femmes issues de milieux modestes ou d’autres cultures. Il remarque que pour beaucoup de ces femmes, il y a une gestion différente de la douleur au moment de l’accouchement. Cette analyse donne quelques années plus tard « childbirth without fear » (accouchement sans peur) publié en 1942 qui décrit un lien entre la peur, les tensions du corps et des douleurs. Ce travail est à l’origine de l’utilisation de l’hypnose durant l’accouchement.
Depuis, l’hypnose accompagne le corps médical et est largement utilisée en service de pédiatrie à l’hôpital Robert-Debré par exemple. Cette discipline intervient en deux temps :
- La préparation de l’accouchement avec l’appui d’un hypnothérapeute ou d’une sage-femme formés à cette méthode. Elle nécessite plusieurs séances qui abordent l’accouchement de façon positive en apprenant à la femme enceinte à focaliser ses pensées sur des choses ou souvenirs agréables et réconfortants. L’hypnothérapeute fait également travailler la future maman sur sa capacité à imaginer comment diminuer la douleur, par exemple, en l’associant à des couleurs ou à des formes puis en atténuant mentalement l’intensité, la luminosité, la taille de ces dernières…
- Lors de l’accouchement, forte de ses séances préparatrices, la future mère commence le travail en état d’hypnose, centrant son attention sur la gestion des ressentis et des émotions. En effet, mettre au monde un enfant est un moment magique pendant lequel rester pleinement active et lucide est essentiel. Cet état décalé de conscience permet de vivre pleinement l’accouchement. restant à la fois en contact avec l’environnement et centrée sur soi-même.
Il reste malgré tout difficile de vérifier scientifiquement l’efficacité de cette pratique bien que certaines études démontrent :
- une diminution de la durée du travail ;
- une diminution du nombre de césariennes ;
- une diminution de l’utilisation d’analgésiques ;
- une augmentation de la facilité et du confort du travail et de l’accouchement ;
- une satisfaction émotionnelle plus importante.
En pratique, de plus en plus de femmes ont recours à l’accouchement sous hypnose afin d’aborder en confiance l’arrivée du futur bébé. Le retour a l’accouchement naturel a donc un outil adapté avec l’hypnose qui offre de multiples possibilités avant, pendant et après l’accouchement.
Alex Tosun Hypnothérapeute
Source :
Grantly DICK-READ, Childbirth without fear, Heinemann Medical Books, 1942 (2e édition, Pinter & Martin Ltd., mars 2013),
Marie F. MONGAN, HypnoNaissance: la méthode Mongan,Éditions du Petit monde, 2008 Réédition Édition Leduc.s 2014/ Quotidien Malin (ISBN 9791028505356),
Anne-Laure VEINEAU, ‘L’hypnose pour un accouchement sans douleur ?20, Psychologies magazine, mai 2011.