Accueil,  Focus

François Roustang « De la psychanalyse à l’hypnose »

François Roustang compte parmi les grandes personnalités de l’hypnose en France.

Son parcours atypique commence par des études de philosophie puis de théologie. Il consacre près de vingt ans à l’Église catholique en devenant un membre de la Compagnie des jésuites et écrit des articles dans la revue « Jésuite Christus » qu’il dirige. Plus tard, il balaye cette première partie de sa vie à l’issue de deux ans et demi d’une psychanalyse entreprise car il se disait « très mal ». François Roustang devient à son tour psychanalyste, suivant cette voie « libératrice ». Cependant, il remet très vite en cause cette approche trouvant que les disciples de Freud ou Lacan étaient dans le mimétisme de leurs maîtres. Il entreprend donc d’écrire un livre, « Un destin si funeste », « conçu pour montrer que Freud avait fait des disciples qui, ou bien l’avaient quitté ou bien étaient tombés malades ». François Roustang s’est donc posé des questions sur la psychanalyse. Il rédige un article, « Suggestion au long cour » , dans lequel il montre que, « dans la psychanalyse, et déjà dans l’oeuvre de Freud, il y avait une suggestion, une hypnose, qui était là, présente. À ce moment-là je le déplorais, mais je me suis dit: « il faut y aller voir », et je me suis initié à l’hypnose. »

Pour lui, l’hypnose est d’abord « un effort pour créer la confusion ». Il fait d’ailleurs un pont avec Socrate qui utilisait ce procédé dans la « maïeutique socratique » ou « accouchement de l’esprit » (j’aborderais ce thème dans un prochain article) . Il définit l’hypnose comme un outil permettant de prendre position dans l’existence en mettant un coup d’arrêt à la plainte,  de passer par un renoncement du soi et accepter le saut dans l’inconnu pour réorganiser son existence. L’hypnose offre donc la possibilité d’ouvrir un espace inconscient dans lequel le patient libère des solutions, le reconnectant à la réalité. Il explique que la transe hypnotique est une « immersion totale dans l’action en tenant compte de tous les paramètres à la fois car nous souffrons du fait d’être étriqué ou immobile ». L’hypnothérapie consiste donc selon lui à se réaligner intérieurement en se replongeant dans son existence et à accepter toutes les possibilités qui sont ouvertes…

Il y a plus de 15 ans, François Roustang a fondé avec le Dr Jean-Marc Benhaiem le premier diplôme universitaire d’hypnose médicale à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière (Paris) au sein du département d’anesthésie-réanimation. Car pour lui, « Il fut un temps où les médecins faisaient tout autre chose que de quantifier. Ils avaient un rôle social, une présence, une forte intuition et une implication personnelle. Si l’hypnose a tellement de succès aujourd’hui c’est parce que les médecins sentent que la médecine s’est déminéralisée, déshumanisée. Et l’hypnose vient combler ce manque. »

Après avoir écrit une vingtaine de livres et une multitude d’articles, il meurt le 23 novembre 2016 à 93 ans.

Je suis Alex Tosun, praticien en Hypnose Ericksonienne (hypnothérapeute). Je vous propose un accompagnement par l’hypnose au 30 rue Frédérick Lemaître dans le 20ème arrondissement de Paris (métro Jourdain). 07 68 66 78 20

%d blogueurs aiment cette page :